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Succession César: Woerth secouru par le ministère du Travail... et par Jack Lang

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Capture d'écran de la lettre d'Eric Woerth. (Libération)
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publié le 4 août 2010 à 13h59
(mis à jour le 4 août 2010 à 16h13)

Les contrefeux sont allumés. Eric Woerth, dans son ancienne fonction de ministre du Budget, est intervenu «dans le respect du droit fiscal», en autorisant un dégrèvement fiscal de 27 millions d'euros sur la succession du sculpteur César, assure le ministère du Travail dans un communiqué.

Dans son édition de mercredi, Libération reproduit des extraits d'une lettre datée du 24 avril 2008 et signée d'Eric Woerth qui «démontre sans ambiguïté qu'Eric Woerth a fait peser tout le poids de sa fonction pour obtenir un dégrèvement fiscal» sur cette succession.

«Dans ce dossier, souligne le communiqué du ministère, Eric Woerth, lorsqu'il était ministre du Budget, a strictement suivi la proposition de l'administration fiscale, qui elle-même tirait les conséquences d'une décision de justice.» Aussi, estime le ministère dans son communiqué, «l'article de Libération sur la succession du sculpteur César, qui avait fait l'objet d'un article du même journal il y a plus de deux ans, est gravement erroné dans son contenu».

«La décision d’Eric Woerth était légitime»

Jack Lang, lui aussi, estime que dans la succession de César, «Eric Woerth, en tant que ministre du Budget, était dans son rôle». «C'est un procès injuste (...). L'administration fiscale a un patron : il rend des arbitrages. Parfois, l'application stricte du droit peut aboutir à des injustices. Les recours gracieux sont normaux», a souligné l'ancien ministre socialiste de la Culture, en précisant qu'il parla