Un camp illégal, où vivaient dans des conditions très précaires 135 Roms de Roumanie, a été évacué vendredi matin par la police à Saint-Etienne, dix jours après l’annonce par l’Elysée du démantèlement, dans les trois mois, de 300 camps similaires.
L’opération, impliquant 120 policiers et CRS, a débuté peu avant l’aube et s’est terminée en fin de matinée. Le secteur avait été bouclé par la police, empêchant la presse et nombre d’associations de s’approcher du camp.
«Il est clair que ce que j'ai fait ce matin est dans la ligne de la consigne présidentielle», a déclaré le préfet de la Loire, Pierre Soubelet, lors d'une conférence de presse. «Il y a des consignes récentes qui visent à demander aux Roms de rentrer chez eux. Il n'y a pas d'avenir pour les Roms en situation irrégulière. Je suis dans l'incapacité de loger ou d'héberger» ces personnes, a-t-il poursuivi.
Il s'agit d'une des premières expulsions d'ampleur depuis la réunion sur les Roms et les gens du voyage le 28 juillet, présidée par Nicolas Sarkozy, qui avait annoncé, outre l'évacuation de 300 camps, des reconduites à la frontière «quasi-immédiates» pour les Roms qui auraient commis des fraudes ou des atteintes à l'ordre public.
«C'est la onzième évacuation d'un camp illicite depuis le début de l'année dans la Loire. La seule différence, c'est que ce matin nous leur avons notifié une invitation à quitter le territoire: ils ont un mois» pour partir, a