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Libération

Madame K. : la voyagiste vendait du vent

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Arnaque . Elle prétendait travailler pour une agence, et a été arrêtée après la plainte de ses victimes.
publié le 6 août 2010 à 0h00

Des destinations paradisiaques à moitié prix, comment ne pas se laisser tenter ? Derrière cette offre alléchante, se cache une véritable «arnaque aux vacances», révélée par le quotidien France Soir, la semaine dernière. L'escroc présumé, une femme nommée Madame K., prétendait être employée par différentes agences de voyages (principalement Nouvelles Frontières, un des premiers voyagistes en France) et proposait vols et séjours avec un rabais de 50%.

Pour appâter ses «clients», elle s'est inspirée du système de Madoff (appelé «pyramide de Ponzi») : l'argent des uns servait à rembourser les vacances des autres. Madame K. demandait des paiements en espèces ou chèques de banque, et se fournissait directement auprès d'agences, qui ne semblent pas être complices du subterfuge. L'usurpatrice agissait au sein d'un cercle restreint et bénéficiait d'un effet de bouche-à-oreille grâce aux premiers séjours, effectivement réalisés. «Un bon ami m'a proposé un bon plan. Il en avait déjà profité, j'y suis allé les yeux fermés», raconte un des floués dans France Soir.

Le pot aux roses est découvert fin juillet. A quelques jours de leur départ, certains vacanciers n'avaient toujours pas reçu leurs billets ou confirmation de leur réservation. L'escroquerie concernerait près de 80 personnes. Une vingtaine d'entre elles ont dû renoncer à leur séjour de rêve, notamment en Malaisie ou à l'île de la Réunion. Le géant du tourisme insiste sur son absence de lien avec