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Histoire

Meurtre au château de Versailles : une arrestation

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publié le 7 août 2010 à 0h00

Le château de Versailles n’a pas conservé longtemps son énigme. Mercredi soir, un promeneur découvre le cadavre, en partie dénudé, d’un homme victime de quatre coups de couteau dans le parc du château de Versailles, le long d’une voie de chemin de fer près de la Pièce d’eau des Suisses. Au-delà de ce bassin construit en 1679 par Louis XIV, dans les bois qui servent de lieu de drague d’homosexuels, de repaire de SDF, de rendez-vous de jeunes et de terrain aux joggeurs, cet inconnu qui gît dans la clairière n’a pas de portefeuille, donc ni argent, ni papiers. Pas d’arme du crime dans les parages.

La brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles parvient à l'identifier grâce à ses collègues militaires. Il s'agit d'Olivier B., âgé de 51 ans, un adjudant-chef de l'armée de l'air célibataire. Affecté à Paris, il habitait à Versailles. Un «grand sportif» qui pratiquait la course à pied en compétition et s'entraînait souvent dans ces bois de Satory. Le soir même, les enquêteurs interrogent et contrôlent des sans-domicile fixe alentours. Ils tombent ainsi sur un jeune Africain de 21 ans, né à Kinshasa, qui porte sur lui un couteau et tient «des propos incohérents». L'analyse ADN a révélé des traces du sang de la victime sur la lame. Placé en garde à vue, le suspect, déjà hospitalisé en psychiatrie et condamné - étant mineur - pour des violences sexuelles sur une fillette, a nié le meurtre du militaire et a «prétendu avoir trouvé ce couteau dans le domaine de Ve