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«On commence à 5 heures au lieu de 7 h 30»

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Des jeûneurs expliquent comment ils vont adapter leurs conditions de travail pendant le ramadan.
publié le 10 août 2010 à 0h00

Cinq musulmans du Nord-Pas-de-Calais racontent comment ils vont concilier le mois de jeûne et leur vie professionnelle.

Rachid, 35 ans salarié dans le marketing, à Béthune

«Cette année, ça sera un peu long. Me lever tôt ne me gêne pas, je me lève déjà très tôt pour attraper un train à 6 h 30. Je prends un petit-déjeuner costaud, pain et fromage, et surtout, je bois beaucoup. Les premiers jours, je sens la faim vers 11 heures, et puis c'est surprenant comme le corps s'habitue. Chaque année je suis surpris. Mon père de 83 ans, ascète de nature, le vit toujours très bien, peut-être mieux que moi ! Il y a un peu de fatigue en fin de journée au travail. Un petit break ça serait bien, un lieu entre midi et deux pour se poser. J'ai un ami qui travaille en open space. Sa boîte lui a prévu un coin sympa, il pourra dormir sur ses bras entre midi et deux.»

Samia, 40 ans femme de ménage, à Lille

«On s’est arrangé pour commencer plus tôt. Mes deux collègues sont musulmanes, on a demandé au patron si on pouvait commencer à 5 heures au lieu de 7 h 30 pendant un mois. Le patron a demandé à son client, une chaîne de restaurants, ils ont dit oui. On préfère travailler avec quelque chose dans le ventre, et se reposer ensuite, plutôt que l’inverse. Le client n’était pas obligé d’accepter. On a de la chance.»

Houria, 46 ans juriste au chômage, à Ostricourt

«Le ramadan n'est pas obligatoire, c