«Ramadan : pour des raisons sanitaires, pas d'accueil [dans les centres de loisirs] des enfants qui ne s'alimentent pas.» Cette note interne de la mairie de Roubaix, publiée fin juin sur le site Saphirnews.com, «quotidien musulman d'actualités», a provoqué, il y a deux mois, un début de polémique : que faire des mineurs qui font le ramadan et qui s'inscrivent en centre de loisirs ? Devant la levée de boucliers déclenchée par cette note, le maire PS, René Vandierendonck, a fait machine arrière et a annoncé dans un communiqué à Saphirnews que tous les jeunes pourraient participer aux activités proposées par la ville de Roubaix.
Reste que les colonies et les centres aérés seront presque tous confrontés à la question de la sécurité des adolescents qui jeûnent. Pendant le mois de ramadan, les musulmans sont appelés à s’abstenir de manger mais aussi de boire pendant la journée, à partir de leur puberté, ce qui peut poser problème quand on veut suivre le programme chargé d’une journée en centre de loisirs.
Vigilance accrue. Les municipalités, qui organisent des activités estivales, n'auront pas vraiment le choix puisqu'elles sont tenues d'accueillir tout le monde au nom du principe d'égalité de traitement et d'accès au service public. A Lyon, la question est jugée «délicate» : «Il n'y a pas de précédent, nous ne savons pas encore comment nous allons réagir.» Vigilance accrue de la part des moniteurs, activités calmes et à l'ombre :