Les évacuations des campements roms se poursuivent partout en France, conformément à la promesse du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, de démanteler 300 camps illégaux en trois mois. Hier, deux squats occupés par une cinquantaine de personnes ont été évacués dans l’Hérault. Vendredi, 130 Roms roumains ont été chassés du terrain qu’ils occupaient à Saint-Etienne.
En Seine-Saint-Denis, la préfecture n’a pas attendu pour rendre effectives les évacuations. Dans ce département où vivent environ 3 000 Roms, les expulsions se multiplient depuis le mois d’avril et la nomination du nouveau préfet, ancien chef du Raid, Christian Lambert. La plupart des camps sont installés dans des villes de gauche, souvent embarrassées par la situation.
A Pantin, par exemple, près de 300 Roms roumains vivent depuis novembre dans des baraquements situés derrière les voies de chemin de fer, sur un terrain appartenant à Réseaux ferrés de France (RFF). Une ordonnance d'évacuation a été prononcée le 2 juillet par la justice. Mais, selon nos sources, l'expulsion qui paraissait imminente ne devrait pas avoir lieu avant septembre. D'après RFF, «c'est la mairie qui a demandé à ce que l'expulsion soit repoussée». L'attitude peut sembler étonnante : c'est la même mairie qui, en janvier, avait incité RFF à «engager les procédures judiciaires destinées à obtenir la libération des lieux». Faut-il y voir une volte-face de la municipalité PS après la politisation forcée du débat, consécutive a