L’Association française pour la réduction des risques (AFR) et l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) ont déploré vendredi, dans des communiqués distincts, le refus opposé par Matignon à l’expérimentation de salles de consommation supervisées pour usagers de drogue.
«Une fois de plus des arguments politiques sécuritaires sont mis en avant au détriment d'actions efficaces, prouvées et d'un coût moindre que la répression», regrette l'AFR.
Elle souligne que «la guerre à la drogue, partout où elle existe n'a jamais réduit la consommation, mais a coûté des sommes énormes» tandis que «la clandestinité où elle conduit les personnes qui consomment est un facteur de risque majeur, de propagation des épidémies liées à l'injection (sida, hépatites)».
«Le Premier ministre envoie un signal pour faire taire ceux qui dans son camp ont compris l'intérêt de ces outils déjà expérimentés dans d'autres pays, mais il ne peut pas faire taire la science et les associations», affirme l'AFR, en référence au rapport de l'Inserm publié fin juin sur ce sujet.
De son côté, l'ANPAA propose «que le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé soit saisi de cette question de société soulevée par les progrès de la connaissance».
«L'histoire, l'épidémiologie et l'expérience clinique des experts montrent que le projet d'une société sans drogue est illusoire, que l'approche prohibitionniste et r