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A Bordeaux, les gens du voyage rejettent les deux propositions de Juppé

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Des familles de gens du voyage à l'entrée du pont d'Aquitaine à Bordeaux, ce lundi. (© AFP Jean-Pierre Muller)
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publié le 16 août 2010 à 15h30
(mis à jour le 16 août 2010 à 18h03)

«Infecte», «insalubre». A Bordeaux, le convoi de gens du voyage qui réclame un terrain «décent» a rejeté l'aire de stationnement proposée par le maire, Alain Juppé.

Celui-ci leur a refusé hier l'accès aux pelouses de la plaine des sports. Il a reçu une délégation de ce convoi de quelque 250 caravanes lundi et leur a fait deux propositions. La première, un parking en goudron, a d'emblée été rejetée. La seconde, une aire de grand passage de deux hectares viabilisée (eau et électricité à venir), a fait l'objet d'une visite dans l'après-midi. Résultat: l'aire a été jugée «infecte» et «insalubre» par le président de l'association de La vie du voyage (LVDV), James Dubois, qui l'a jugée en outre «beaucoup trop petite» pour accueillir leurs quelque 250 caravanes.

«C'est à côté d'une déchetterie, c'est honteux», a-t-il déclaré.

Terrain convoité en zone protégée

Les gens du voyage avaient repéré par ailleurs un terrain sur laquelle la délégation s'est rendue dans l'après-midi mais «il n'a ni eau, ni électricité et il est classé en zone Natura 2000, il paraît donc hors de question de laisser y installer des caravanes», indique-t-on à la mairie. «Les solutions proposées ne leur conviennent pas, on va être un peu dans l'impasse», a-t-on ajouté de même source.

Un recours en référé, déposé devant le tribunal administratif pour leur attribuer un espace, ne sera plaidé que mercredi matin, selon leur avocat Me Pierre Blazy.

Jean-Marc Falcone, préfet délégué à