Deux semaines après l'annonce par le gouvernement du démantèlement de 300 des 600 camps illégaux de Roms et de gens du voyage, la tension monte. A Anglet puis Bordeaux, des gens du voyage se sont engagés dans une confrontation avec les pouvoirs publics, pour réclamer une aire d'accueil «décente». En région parisienne, des communes hébergent des Roms expulsés de leur camp, et demandent à l'Etat d'assumer ses responsabilités en matière de relogement.
«On est Français, on n'est pas des Roms, on est civilisés»
Mandy Callevaert, membre de la communauté des gens du voyage engagée dans un bras de fer avec la mairie de Bordeaux, refuse d'être assimilée aux Roms, terme qui désigne dans le langage courant les tsiganes qui ont migré récemment en France, souvent de nationalité roumaine ou bulgare. «On est Français, on n'est pas des Roms, on est civilisés».
Le convoi dont elle fait partie, composé de quelque 250 caravanes, a quitté Anglet dimanche et s'est dirigé vers Bordeaux. Là, les 140 familles de commerçants ambulants voulaient s'installer sur les pelouses de la plaine des sports, mais s'en sont vus refuser l'accès par les forces de l'ordre.
Le maire, Alain Juppé, les a reçus lundi, et leur a fait deux propositions: la première, un vaste parking, a d'emblée été rejetée. La seconde, une prairie de