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Libération

Sécurité: la gauche dénonce la dernière provocation d'Estrosi

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publié le 16 août 2010 à 16h53
(mis à jour le 16 août 2010 à 17h03)

La proposition de Christian Estrosi visant à sanctionner des municipalités défaillantes en matière de sécurité n’en finit pas de susciter un tollé, y compris à droite, où certains déplorent une mise en cause des maires, voire une atteinte à la décentralisation.

Depuis que le ministre de l'Industrie et maire UMP de Nice a lancé samedi son pavé dans la marre, la gauche, unanime, est vent debout pour dénoncer «une logique de bouc émissaire» visant à cacher «l'échec» de Nicolas Sarkozy dans ce domaine.

Alors que la question de la sécurité occupe l'espace politique et médiatique, depuis le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble le 30 juillet (déchéance de la nationalité pour les auteurs de certains crimes, évacuation de campements illégaux de Roms), M. Estrosi a appelé samedi à «une union sacrée» des maires sur ce sujet.

L'édile de Nice a proposé que les municipalités de plus de 5.000 habitants «qui ne se conforment pas à leur obligation de sécurité, de prévention de la délinquance, de lutte contre l'absentéisme scolaire, de réformes des règles d'urbanisme, soient condamnées à une très forte amende».

Il a mis en cause Martine Aubry, maire de Lille et première secrétaire du PS et le maire, également PS, de Grenoble.

«M. Estrosi ne manque pas d'air!», s'est exclamé lundi François Rebsamen, sénateur-maire socialiste de Dijon. «Il ne connaît pas grand-chose au fonctionnement de nos institutions, police et justice».

«Je suis vice-pré