«Je me suis senti en danger avec cette sale race. Je suis devenu raciste.» C'est ainsi que René Galinier, 73 ans, a tenté d'expliquer son geste aux gendarmes. Le 5 août en milieu d'après-midi, cet habitant de Nissan-lez-Ensérune (Hérault) a tiré avec un fusil de chasse sur deux jeunes femmes entrées dans sa maison par effraction, et dont au moins une serait d'origine roumaine. Il dit avoir été réveillé de sa sieste par la sonnette. Il réalise alors que des personnes se sont introduites chez lui. Son épouse est absente. Ensommeillé et malade, il appelle les pompiers. Puis il va chercher son fusil et des cartouches dans sa chambre. Entendant résonner une boîte à bijoux, il se dirige vers la pièce où une jeune femme est accroupie devant la coiffeuse. «Haut les mains !» dit-il. Elle lui répond dans une langue inconnue. Il tire. Il se rend ensuite dans la chambre d'amis. Une femme est à genoux. «Haut les mains !» Il tire à nouveau. Lui qui a fait son service militaire en Algérie, invoque «l'autodéfense». Evoquant un camp de Roms voisin, il se justifie : «Il y en a 300, on ne sait pas à quoi s'attendre.»
Coma artificiel. Depuis, René Galinier mis en examen pour tentatives de meurtres, est écroué à la prison de Béziers. Les femmes, gravement blessées, l'une à l'abdomen, l'autre aux parties génitales, sont à l'hôpital, plongées dans un coma artificiel. L'identité de l'une d'elles n'est connue que grâce à ses empreintes dig