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Libération
Décryptage

Les Roms, des citoyens européens encore expulsables

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17 août 2010. Une femme rom quitte une cabane, construite après la saisie de sa caravane par la police, dans un camp illégal de Roubaix. (REUTERS)
publié le 18 août 2010 à 22h14
(mis à jour le 19 août 2010 à 18h20)

Ce jeudi, 93 Roms décolleront pour la Roumanie, leur pays d'origine. Ils ont tous accepté l'aide au retour humanitaire. Deux autres vols sont déjà prévus, a annoncé le ministère de l'Immigration: vendredi pour «une centaine de personnes», et le 26 août. Au total, d'après le gouvernement roumain, 371 compatriotes roms seront rapatriés au pays d'ici le 26. Brice Hortefeux, lui, répète que 700 reconduites en Roumanie et en Bulgarie auront lieu d'ici fin août.

La Commission européenne a indiqué mercredi suivre «très attentivement» la situation, pour vérifier que toutes les règles sont respectées, notamment celles «concernant la liberté de circulation et la liberté d'établissement».

Réponse du Quay d'Orsay: les mesures décidées par la France sont «pleinement conformes aux règles européennes». «Elles visent à lutter contre le dévoiement de cette liberté, dont l'exercice est régi par la directive 2004/38/CE qui prévoit expressément des restrictions au droit de libre circulation pour des raisons d'ordre public, de sécurité publique et de santé publique», a défendu Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

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