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Les Roms, la diversité d'une minorité européenne

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publié le 19 août 2010 à 12h19
(mis à jour le 19 août 2010 à 12h21)

Lors de la réunion du 28 juillet à l'Elysée, le gouvernement a entremêlé la question des Roms et celle des gens du voyage. Voici quelques amalgames à laisser de côté.

1ère idée reçue: «Roms, gens du voyage, une même ethnie»

Pour le Conseil de l'Europe, les Roms sont environ 11 millions dans les 47 Etats-membres du continent, du Portugal à la Russie (voir infographies). Sous le terme générique de «Roms», l'institution parle à la fois des tsiganes, des gitans, des gens du voyage, des manouches, des sintis, des Kalés, des Romanichels, des Yéniches, etc (voir le glossaire du Conseil, en anglais).

La plupart ont pour ancêtres lointains un peuple venu d'Inde, qui parlait le romani. Ces ancêtres ont gagné l'Europe, puis s'y sont dispersés au fil des siècles: gitans en Espagne et dans le Sud de la France, tsiganes en Europe de l'Est, manouches en France et en Allemagne, etc.

Certains «gens du voyage» français ont ainsi probablement les mêmes origines lointaines que les Roms roumains. «Il y a deux types de populations nomades en Europe, explique Alain Reyniers, directeur scientifique de la revue Etudes tsiganes. La première catégorie a pour ancêtres une population qui aurait quitté l'Inde aux alentours de 1000, qui est arrivée dans l'Empire byzantin vers 1150 et qui, à partir de là, s'est dispersée dans différents pays d'