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Libération

Neuroleptiques dans le café à l'Hôtel-Dieu: deux femmes en garde à vue

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publié le 19 août 2010 à 18h44
(mis à jour le 19 août 2010 à 18h47)

Deux femmes, une patiente et une membre du personnel de l’Hôtel-Dieu, étaient en garde à vue jeudi dans l’enquête sur une mystérieuse intoxication de six soignants de cet hôpital parisien par un neuroleptique versé à leur insu dans leur café, et qui sont désormais hors de danger.

Qui a pu verser du Loxapac, un neuroleptique puissant, dans le café des six membres du personnel médical de l’Hôtel-Dieu, et pour quelles raisons? Ces questions ne semblaient toujours pas résolues jeudi en fin d’après-midi.

Les deux femmes, qui n’ont aucun lien entre elles et sont en garde à vue dans les locaux du commissariat du IVe arrondissement, n’ont pas reconnu les faits, a-t-on indiqué de source proche de l’enquête.

Leurs auditions ne permettaient pas d'y voir plus clair dans l'immédiat, ajoute-t-on. «Pour l'instant c'est le statu quo», résumait cette source. Les gardes à vue devraient être prolongées jusqu'à vendredi, selon une source judiciaire.

L’affaire a pris une tournure inattendue en raison du profil de la deuxième femme interpellée: selon des sources concordantes, elle fait partie du personnel de l’hôpital, contrairement à la première suspecte.

Les enquêteurs avaient assez vite écarté la piste d’une mauvaise blague en privilégiant un acte malveillant, mais le profil de cette deuxième suspecte élargit le champ des motivations possibles deux jours après ce fait divers rarissime.

Mardi matin, après avoir bu leur café provenant de la même cafetière dans l'une des salles de repos de l'h