«Les salles de consommation supervisée de drogue sont une porte d'entrée vers le soin.» C'est le message que les défenseurs de ces lieux, accompagnés de la prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi, a tenté de faire passer jeudi après-midi à Matignon, une semaine après la fin de non-recevoir de l'exécutif sur cette question.
Ces lieux ne sont «ni utiles, ni souhaitables», avait tranché Matignon avant même la mise sur pied de la concertation annoncée par Roselyne Bachelot.
«La priorité est de réduire la consommation de drogue, non de l'accompagner, voire de l'organiser», avait avancé Matignon, rejoignant là l'argumentation du secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand et du front «anti-salles de shoot» formé autour de quatorze députés UMP.
Reçues cet après-midi par le directeur de cabinet de François Fillon, Jean-Paul Faugère, les associations ont regretté à l'issue de la réunion, qui a duré une heure, que leur interlocuteur soit resté sur une opposition de principe.
«Il va réétudier le dossier avec le Premier ministre mais il apparaît qu'on n'est pas d'accord», a déclaré