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Etudiants: les aides au logement peut-être un peu moins rognées que prévu

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Face au tollé, le gouvernement pourrait exempter les familles du bas de la classe moyenne de la nouvelle obligation de choisir entre APL et demi-part fiscale, selon Les Echos.
publié le 25 août 2010 à 12h28
(mis à jour le 25 août 2010 à 16h28)

L'annonce, début juillet, était très mal passée. Rigueur oblige, François Baroin, ministre du Budget, avait fait savoir que les étudiants et leurs familles allaient dorénavant devoir choisir entre la demi-part fiscale pour enfant à charge et l'aide au logement (APL ou ALS) si le jeune a quitté le foyer.

L'indignation a été immédiate à gauche mais aussi à droite, le Mét (le Mouvement des étudiants, ex-UNI) et les associations familiales dénonçant ce coup porté aux familles, particulièrement de la classe moyenne. Seule aide qui ne dépende pas des revenus des parents, l'aide au logement, entre 150 euros et 250 euros par mois pour un étudiant habitant seul, est perçue par 680.000 étudiants. Dont des jeunes issus de la classe moyenne, non éligibles aux bourses et pour qui elle constitue la seule allocation.

Ce lundi encore, Henri Jibrayel, député PS des Bouches-du-Rhône, protestait dans un communiqué contre cette mesure qui s'appliquerait «encore une fois au détriment des familles en situation de précarité». «Le gouvernement explique qu'il s'agit de lutter contre les niches fiscales, mais il maintient toujours le bouclier fiscal qui permet de faire profiter à ses amis d'une ristourne moyenne de 35.815 EUR !», dénonce le député, qui a fait le calcul: «Soit les familles renoncent à cette aide au bénéfice de la demi-part fiscale, ce qui leur coûtera environ 2400 euros par an. Soit l'étudiant conserve ses APL, ce qui augmentera de 587 euro supplémentaires l'impôt