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Libération

Les profs «désobéisseurs» remontés pour la rentrée

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publié le 27 août 2010 à 0h00

En cette rentrée 2010, les enseignants «désobéisseurs» ont la pêche. Ces professeurs du primaire, qui refusent d'appliquer certaines réformes qu'ils jugent nuisibles pour les élèves, viennent d'achever leur deuxième université d'été à Lyon. Loin de baisser les bras, ceux que l'on présente officiellement comme de dangereux agitateurs ou d'indécrottables «pédagos» ont décidé de relancer le combat. Ils vont ainsi envoyer une «lettre collective de résistance» à Nicolas Sarkozy, à son Premier ministre et à son ministre de l'Education, rappelant les réformes qu'ils rejettent - les nouveaux programmes, les évaluations… -, lancer une grande campagne contre «l'école élitiste et concurrentielle» qui se prépare et, enfin, tenter pour la première fois de rallier les profs du secondaire à leur cause.

Ce mouvement, devenu un modèle parmi tous ceux se réclamant de la désobéissance civique, est né en novembre 2008. Alain Refalo, militant pacifiste et enseignant à l'école Jules-Ferry de Colomiers (Haute Garonne), publie sur un blog la lettre qu'il vient d'adresser à son inspecteur d'académie. «En conscience, je refuse d'obéir», commence-t-il. Il déclare qu'il ne veut pas assurer les deux heures d'aide individualisée créées par le ministre d'alors, Xavier Darcos, - inefficaces selon lui, les enfants en difficultés ayant besoin d'enseignants spécialisés comme les Rased - et qu'à la place, il organisera un atelier théâtre. «Je ne pouvais pas prévoir l'ampleur que c