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Libération

Bettencourt , du grand feuilleton

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Deux nouveaux épisodes dans l’affaire de l’été : Woerth pourrait se retrouver devant la Cour de justice et Banier est déshérité.
publié le 30 août 2010 à 0h00

L’affaire Woerth-Bettencourt déborde de partout, au-delà du périmètre que tente de délimiter le parquet de Nanterre, dont le procureur, Philippe Courroye, est intime de Nicolas Sarkozy. Deux initiatives, aussi récentes que contradictoires (l’une pour contourner les digues, l’autre pour les bétonner), l’illustrent à merveille.

Offensive à la cour de Cassation

Jean-Louis Nadal, avocat général à la Cour de cassation, vient de prendre une spectaculaire initiative. Comme l'a révélé hier le JDD, le plus haut parquetier de France est en train d'étudier le dossier en vue de savoir si Eric Woerth mériterait d'être renvoyé devant la Cour de justice de la République. Ce magistrat intransigeant et proche de la retraite n'a rien à perdre ni à gagner : il vient d'écrire au parquet de Versailles (tutelle du parquet de Nanterre) et au ministère de l'Economie, en vue de se faire communiquer des documents permettant d'examiner le rôle d'Eric Woerth dans le cadre de ses fonctions ministérielles.

Au parquet, il réclame les éléments de l'enquête pénale concernant les soupçons de mansuétude fiscale dont aurait bénéficié Liliane Bettencourt, en lien avec l'embauche de Mme Woerth par l'héritière de L'Oréal. A Bercy, il réclame non seulement le rapport de l'inspection des finances, enquête maison rédigée dans l'urgence qui, oh surprise, avait conclu que Woerth ne serait jamais intervenu en faveur de Bettencourt, mais aussi ses annexes non publiques.

Nadal us