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Interview

«Est-ce qu'on dit à un Anglais qu'il ne doit pas faire d'allers retours?»

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Roms : la gauche face à ses contradictionsdossier
par Propos recueillis par Elodie AUFFRAY
publié le 31 août 2010 à 18h56
(mis à jour le 31 août 2010 à 19h01)

Sans commentaire. La commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, n'a fait aucune déclaration à l'issue de sa rencontre, mardi, avec les deux émissaires du gouvernement français. Pierre Lellouche et Eric Besson, en charge des Affaires européennes et de l'Immigration, ont fait le déplacement à Bruxelles pour défendre la politique nationale à l'égard des Roms, migrants communautaires pour la plupart issus de Roumanie et de Bulgarie.

Le droit à la libre circulation dans l'Union européenne «n'est pas inconditionnel», a répété mardi Eric Besson. «Cette liberté ne peut servir de prétexte à des activités illicites, en particulier le trafic d'êtres humains», a-t-il dit.

A ce jour, les droits au séjour et à la libre circulation des citoyens européens, régis par la directive du 29 avril 2004, ne peuvent être entravés que s'ils représentent une «menace à l'ordre public». Et, au-delà de trois mois, le citoyen européen doit justifier de ressources suffisantes, suivre des études ou avoir un emploi, et avoir une assurance-maladie.

Lundi, Eric Besson a annoncé son intention d'étendre les possibilités d'expulser des étrangers communautaires. Trois amendements au projet de loi sur l'Immigration, en débat à partir du 27 septembre à l'Assemblée nationale, seront déposés. L'un pour «sanctionner ceux qui abusent du droit au court séjour afin de contourner les règles plus strictes du long séjour», a déclaré le ministre. Un second pour reconduire