Dans une conférence de presse commune qui s’est tenue hier place Beauvau, Brice Hortefeux, Eric Besson et Pierre Lellouche ont justifié à l’unisson la politique du gouvernement à l’égard des Roms. L’occasion de dresser un premier bilan, un mois après la promesse du Président de démanteler la moitié des camps illégaux.
Petit rappel : le 28 juillet, une réunion sur «les Roms et les gens du voyage» s’était tenue à l’Elysée, après les incidents de Saint-Aignan (Loir-et-Cher), impliquant des Français manouches. Avait suivi un festival d’amalgames de la part de ministres entre Roms et gens du voyage. Un mois plus tard, les esprits semblent éclairés et la question des gens du voyage a été expédiée pour se concentrer sur les Roms.
Dans une longue allocution, le ministre de l'Intérieur a multiplié hier les justifications pour légitimer les expulsions : 128 camps démantelés et 979 «raccompagnements» depuis le début de l'été, dont 828 départs volontaires. «Tout se passe dans un cadre légal», a-t-il martelé. Pêle-mêle, il a mis en avant le respect de la propriété privée, les conditions sanitaires des habitants et la sécurité des Français face à une montée des violences commises par des Roumains. Préfet et schéma à l'appui, Hortefeux a pointé du doigt les 259% d'augmentation des délits à Paris sur les dix-huit derniers mois. Et le ministre d'ajouter la menace de «véritables organisations» et d'une «délinquance de plus en plus violente». Pour ne stigmatis