Menu
Libération

Les cabinets de médecins de campagne aux rayons X

Article réservé aux abonnés
publié le 31 août 2010 à 0h00

Regardez mes murs, vous verrez quel docteur je suis … Quelques ethnologues français sont allés ausculter dix cabinets de médecins de campagne (1). Et ils ont regardé les locaux. Froidement. Résultat de la visite ? Voilà des lieux peu investis, impersonnels. Premier constat, c'est bien fini le temps où tout se mélangeait, espace privé et espace public. «Les médecins généralistes n'aménagent plus comme leurs aînés leur cabinet dans une ou plusieurs pièces de leur domicile. En dehors d'un médecin vivant temporairement dans son cabinet, les autres ont leur domicile distant parfois de plus de 15 kilomètres de leur lieu de travail.»

On pousse la porte. Tous les cabinets comportent au minimum une salle d'attente, un bureau médical et des toilettes : «L'usager entre dans la salle d'attente, soit directement, soit après avoir traversé un couloir.» Un couloir qui cumule plusieurs fonctions, «lieu de passage», mais aussi «lieu de parking pour les poussettes», et enfin, «espace d'attente pour les patients qui ne trouvent pas de place». C'est aussi le couloir que reprend l'usager pour quitter le cabinet. Tout est toujours fait pour que le patient, après consultation, ne croise pas les usagers qui attendent. Pour autant, «au-delà de l'apparente banalité des lieux, la décoration et l'agencement des salles d'attente expriment une forme de considération du médecin envers le patient. Les salles d'attente les plus agréables étan