Le procès en appel de l’évasion d’Antonio Ferrara, en 2003, de la forteresse de Fresnes (Val-de-Marne), attaquée à la façon d’un fourgon blindé à l’explosif et au bazooka, s’ouvre aujourd’hui aux assises de Paris et s’étirera jusqu’au 29 octobre. Il n’y a plus que huit accusés dont Karim Achoui (1), l’ex-avocat de ce bandit italien, sur les vingt et un qui comparaissaient voilà deux ans devant la cour présidée par la très cassante et partiale Janine Drai, qui avait suscité une explosion de violence dans le box des accusés, révoltés, injurieux et même bagarreurs. Du coup, les dix semaines d’audience s’étaient achevées sans «Nino» Ferrara et sans deux de ses comparses qui désertaient les lieux avec leurs avocats.
Condamné alors à dix-sept ans de réclusion, Nino Ferrara qui, pour la première fois de sa «carrière» dans le banditisme, avouait - bien obligé - avoir été délivré par des camarades. Il compte aujourd'hui se défendre devant la cour d'appel - présidée par le plus pondéré Hervé Stephan - de toute «complicité de tentative d'homicide» sur les deux surveillants des miradors, arrosés de tirs d'armes automatiques qui les ont choqués, mais pas blessés. Le «Petit» ou la «Pioche» va s'escrimer à faire tomber ce chef d'accusation afin d'alléger sa peine. Libérable en 2035, le braqueur érigé en héros depuis son évasion inédite et hardie mise là-dessus pour réduire un peu ses années de détention, galvanisé par deux acquittements en appel l'an passé pour des attaques de tran