A l'heure des derniers ravitaillements en cahiers à spirales gros carreaux, le climat n'est pas des plus détendus en cette rentrée. Rien d'inhabituel pour un début septembre, mais tout de même, on «accumule tous les problèmes», tempête le Snes-FSU, le principal syndicat enseignant des collèges et lycées. Une rentrée «sombre et pesante», «chaotique» renchérissent les autres (SE-Unsa, Fidl). Même les inspecteurs (SI-EN Unsa) y vont de leur «coup de semonce».
Signe de la contestation qui couve, une grève est prévue dès la deuxième semaine de classe, les lundi 6 (les collèges et lycées) et mardi 7 septembre, greffée sur celle des retraites. Et même dès la rentrée à Paris à l'appel de Sud Education. «Notre école a moins besoin de grand soir que de petits matins quotidiens», a rétorqué aux fâcheux le ministre Luc Chatel lors de sa conférence de presse de rentrée ce mardi. D'ailleurs, «citez-moi une rentrée où les syndicats ne parlent pas de difficultés!»
Celles de cette année s'appellent d'abord et encore suppressions de postes. 16.000 pour cette année, autant qu'en 2011. Pendant ce temps, les classes gonflent, ne manquent pas de rappeler les syndicats, avec 39.000 élèves de plus cette année dans le second degré.
Deuxième gros sujet de tension, la