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Libération

Des retraités et des étudiants pour remplacer les profs

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Le ministère promet de venir à bout du problème des remplacements, cauchemar des parents.
publié le 1er septembre 2010 à 0h00

Avec les vagues successives de suppressions de postes - 11 200 en 2008, 13 500 en 2009, 16 000 en 2010 et autant prévues en 2011 -, le remplacement des enseignants est devenu un problème majeur. L'an dernier, las de voir leurs enfants brinquebalés de classe en classe, leur enseignant absent n'étant pas remplacé, des parents ont occupé des écoles en Seine-Saint-Denis. Mais le ministre n'en démord pas : selon lui, le problème vient d'une mauvaise organisation. «On compte près de 50 000 remplaçants titulaires dans l'Education nationale, mais ils n'étaient jusqu'alors utilisés qu'à 60% dans le second degré, a-t-il expliqué hier, car le système était trop rigide et trop lent.»

Le ministre a donc décidé de le redynamiser. Les enseignants remplaçants pourront désormais être appelés à faire des remplacements hors de leur académie, ce qui était exclu jusqu'à présent. Le délai de carence de quinze jours, en dessous duquel le chef d'établissement n'était pas tenu d'alerter le rectorat pour trouver une solution, est supprimé. Enfin, «un vivier complémentaire de personnels contractuels remplaçants va être constitué, a annoncé le ministre, composé de jeunes retraités et d'étudiants diplômés et formés» (étrange formulation pour des étudiants en formation).

Les parents d’élèves ont salué la bonne volonté du ministre. Mais les syndicats sont sceptiques : la grande majorité des remplaçants ayant été affectés dès le début de l’année à des remplacements de long