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Libération

Ferrara requinqué au premier jour de son procès en appel

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publié le 1er septembre 2010 à 0h00

A 11 h 15, hier, Antonio Ferrara, 36 ans, freluquet en polo de sport rayé bleu et blanc, déboule dans le box des accusés de la cour d'assises d'appel de Paris comme sur des starting-blocks, buste penché, bras tendu, lance un salut de la main puis de larges sourires aux avocats de la défense, à ses frères et potes, aux fidèles journalistes et à ses sept coaccusés suspectés de l'avoir aidé à s'échapper de la maison d'arrêt de Fresnes le 12 mars 2003. Invité à décliner son état civil, il lance un tonitruant «bonjour monsieur le président» à Hervé Stephan.

Son ancien conseil, Karim Achoui, 42 ans, qui a écopé de sept ans de prison pour complicité fin 2008 mais en est sorti au bout de cinquante jours, comparaît libre. Grave et tendu, l'ex-avocat de bandits arbore une tête et une tenue d'enterrement - costume gris anthracite sur pull à col roulé noir - et se montre d'une sobriété qu'on ne lui connaissait pas. Sans un mot pour la presse, coaché par MFrancis Szpiner qui a dû lui interdire de parler, il prend place sur un siège du prétoire et se tient coi. Derrière lui, Bachir Airouche, 35 ans, chauffeur-livreur au crâne rasé, jean et basket, acquitté voilà deux ans, repasse libre. Amaigri et vieilli, en chemise blanche, le Corse «Doumé» Battini, qui a perdu un œil en ouvrant à l'explosif le portail de Fresnes et a pris quinze ans au premier procès, se présente «sans domicile fixe». A sa gauche, condamné aussi à quinze ans, le costaud brun Karim Bouabbas