Ils sont 16.000. 16.000 jeunes profs stagiaires qui, en ce matin de rentrée, se retrouvent au charbon motivés mais un peu démunis. Premiers à être passés au système de formation des enseignants nouvelle mouture (la fameuse «masterisation», lire ici), certains n'ont reçu aucune autre formation pédagogique que deux jours en début de semaine. En principe ils seront épaulés par un tuteur du même établissement. En principe seulement, car certains commencent déjà l'année sans, faute de candidats au tutorat. Les nouvelles recrues seront aussi formées au cours de l'année, un jour par semaine ou par sessions de stage.
Hier jeudi, à l'issue de leur journée de pré-rentrée, nous avons demandé à trois d'entre eux dans quel état d'esprit ils abordaient le grand jour.
Adrien, enseigne à partir d'aujourd'hui l'histoire-géo dans un collège du Val-de-Marne
«A la journée de pré-rentrée, je me suis d'abord senti complètement noyé dans la masse. Et puis j'ai trouvé ma tutrice, qui a été super, je sais que je vais pouvoir compter sur elle. J'angoisse, c'est sûr, mais à un moment donné il faut bien y aller. Je sais que je veux être prof depuis la classe de première, j'ai déjà été surveillant dans un collège, fait un stage d'