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Libération

La police perce les coffres de Liliane Bettencourt

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Hier, la perquisition au domicile de la milliardaire visait des pense-bêtes, afin de prouver «l’abus de faiblesse».
publié le 2 septembre 2010 à 0h00

Les policiers de la brigade financière ont perquisitionné, hier, une nouvelle fois l'hôtel particulier de Liliane Bettencourt à Neuilly (Hauts-de-Seine). En juillet, ils avaient déjà effectué une visite des lieux sous le contrôle du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, après un interrogatoire à domicile de la milliardaire. Cette fois, ils sont venus, en l'absence de l'héritière de L'Oréal, sur commission rogatoire de la juge Isabelle Prévost-Desprez, présidente de la 15e chambre du tribunal de Nanterre. La magistrate, chargée d'un supplément d'information lors du procès pour «abus de faiblesse» du photographe François-Marie Banier, a confié d'autres vérifications aux policiers. Lundi, Christiane Djenane, secrétaire particulière de Liliane Bettencourt durant quinze ans, a en effet précisé à la juge les endroits où certains documents pouvaient être encore stockés. Il s'agit notamment des pense-bêtes donnés à Liliane Bettencourt pour faire face à ses rencontres en société et qui, selon la secrétaire, n'auraient pas été détruits.

«Je suis outrée et choquée, blessée et triste de voir ma vie privée étalée et violée de nouveau, a réagi Liliane Bettencourt, dans un communiqué diffusé hier dans la soirée. La brigade financière m'a demandé ce matin par téléphone si j'acceptais une perquisition de mon domicile à la demande de Mme Prévost-Desprez. N'ayant absolument rien à cacher, j'ai bien évidemment accepté. Je suis donc affreusement cho