La suspension d'une enseignante d'histoire de Nancy, soupçonnée d'avoir failli aux obligations de laïcité et de neutralité, suscite des remous.
Catherine Pederzoli, 58 ans, de confession juive, a été suspendue quatre mois par le recteur de l'académie de Nancy-Metz, sur la base d'un pré-rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale.
Le document observe un manquement aux obligations de neutralité et de laïcité, notamment dans le contexte de visites scolaires organisées dans d'anciens camps de concentration.
L'avocate a saisi en référé le tribunal administratif de Nancy, qui a rejeté aujourd'hui jeudi la requête. «Comme elle reçoit toujours son traitement durant sa suspension, le tribunal a estimé qu'il n'y avait pas d'urgence, mais le fond n'a pas été abordé par les juges: il le sera ultérieurement», a indiqué Me Christine Tadic, l'avocate de l'enseignante.
Le maire de Nancy demande de «différer la suspension»
Le maire de Nancy, l'UMP André Rossinot, a écrit à Luc Chatel, le ministre de l'Education nationale, pour lui demander de «différer la suspension» de l'enseignante. «Cela pour permettre une analyse globale et républicaine évitant tout amalgame fâcheux». Il se dit «particulièrement inquiet de la tournure prise par le contenu (du) rapport», souhaitant qu'il soit complété par une analyse confiée cette fois à l'Inspection générale de l'administration de l'Education nationale et de