Dans l'affaire Woerth, le sommet de l'Etat aurait donc franchi la ligne jaune. «L'Elysée a violé la loi sur le secret des sources des journalistes», a dénoncé, hier, en une, le journal le Monde, en annonçant le dépôt d'une plainte contre X pour «violation du secret des sources». Ses sources. Selon le Monde,«ordre» aurait été donné à la Direction générale de la police nationale (DGPN) d'identifier l'origine des fuites qui ont permis au quotidien de révéler, le 18 juillet, des extraits de la déposition de Patrice de Maistre, l'homme de confiance de Liliane Bettencourt. Un magistrat conseiller de la Garde des Sceaux, David Sénat, en a fait les frais fin juillet. Pressé de quitter son poste, il a été chargé le 1er septembre d'une «mission de préfiguration de la cour d'appel de Cayenne», en Guyane (lire page suivante).
Sanction. C'est la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) - fusion du contre-espionnage et des Renseignements généraux - qui aurait enquêté illégalement, courant juillet, sur les sources du quotidien. Bernard Squarcini, le patron de la DCRI, a confirmé lui-même les faits au Nouvel Observateur par un commentaire sibyllin : «Il y a eu un éclairage DCRI.»Le Monde a obtenu les mêmes confirmations. La DCRI a indiqué au quotidien du soir avoir agi «dans le cadre de sa mission de protection des intérêts de l'Etat», et avoir transmis s