«Historique», «inédit», «énorme», «très fort»… La ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, qui faisait hier sa conférence de presse de rentrée, était à court d’adjectifs pour décrire le bilan de sa politique. Grâce aux réformes, l’université est «devenue plus attractive», s’est-elle félicitée, citant une hausse de 13% des lycéens de terminale demandant en premier choix l’université lors des préinscriptions.
Pourtant, ses propres chiffres ne font état que d’une augmentation prévue de 0,1% des inscrits en licence, soit 800 étudiants de plus sur 1,37 million. La ministre est aussi revenue sur les nouveautés de la rentrée. Retour sur ces principales innovations.
Un demi-mois de bourse en plus
Un demi-mois supplémentaire pour les boursiers et un effort en faveur du logement : la ministre s’est abondamment félicitée de son bilan en matière étudiante. Il faut dire qu’elle a passé une partie de son été à convaincre le gouvernement de revenir sur une annonce faite en juillet : la fin du cumul entre l’aide au logement allouée aux étudiants et la demi-part fiscale dont bénéficient leurs parents.
Le 26 août, Valérie Pécresse a annoncé, triomphale, que la menace était écartée et le cumul de nouveau autorisé. Elle a ainsi rattrapé une bourde, apparemment avalisée en haut lieu, qui aurait pu coûter cher au gouvernement en jetant les étudiants dans la rue. Elle a aussi annoncé le versement en septembre d’un neuvième mois et demi de bourse