Eric Woerth est-il si catégorique sur le report de 65 à 67 ans de la retraite à taux plein pour les femmes ayant élevé aux moins trois enfants? Dans un entretien publié ce mardi dans le Parisien, le ministre du Travail semble, certes, balayer cette proposition, en arguant, en substance, que le problème n'est pas là: «Les femmes concernées ont généralement arrêté de travailler il y a vingt ans en moyenne, le plus souvent par choix. Elles sont deux fois moins concernées par le minimum vieillesse ce qui veut dire concrètement qu'il ne s'agit pas des femmes aux revenus les plus modestes !», justifie-t-il. Et de pointer qu'en fait, «la plus grosse injustice» tient à «l'écart de salaire entre les hommes et les femmes».
Mais dans la même interview, Woerth, qui souhaite avancer sur plusieurs points de la réforme avec les sénateurs, assure: «Nous devons aller au bout du débat sur l'égalité hommes-femmes face à la retraite». Sur ce sujet, entre autres, il promet «des amendements soit du gouvernement, soit de la majorité sénatoriale». Or, le ministre, même s'il campe sur les bornes d'âge, n'ignore pas que l'idée d'assouplir le passage à 67 ans à taux plein pour les mères de trois enfants, fait débat, notamment au sein de la majorité sénatoriale. Pré