Un vaste réseau qui piratait les codes de sécurité des téléphones portables a été démantelé, avec l’interpellation de neuf personnes dans toute la France, notamment des employés d’opérateurs de téléphonie mobile, a-t-on appris dimanche auprès des enquêteurs.
Le réseau opérait depuis plus de 10 ans, une fraude évaluée à plusieurs millions d’euros, selon les enquêteurs à l’origine de ce démantèlement qui constitue selon eux une première en France, et qui poursuivent désormais leurs investigations à l’étranger.
Les arrestations ont eu lieu mercredi à Rennes, où se situait la tête du réseau, Belfort, Lille, Orléans, Toulon, au terme d'une enquête menée par les enquêteurs de la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Marseille. Quatre spécialistes des nouvelles technologies y ont travaillé pendant près d'un an sur cette affaire, usant de la surveillance informatique et de «téléperquisitions», des moyens autorisés par le législateur depuis quelques mois à peine.
L'enquête a démarré fin 2009 à la suite d'une plainte à Marseille de SFR, qui avait constaté la présence de brèches dans son système de sécurité avec pour origine «une source humaine».
Les deux autres opérateurs Bouygues Telecom et Orange sont également concernés et devraient rejoindre la procédure, selon les enquêteurs, qui évoquent pour les sociétés «un préjudice de plusieurs millions d'euros».
Le réseau s’introduisait dans les systèmes de données, en achetant notamment les codes, pour envir