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grand angle

Jean-Louis Courjault, un mari à confesse

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Alors que sa femme, Véronique, est contrainte au silence par la justice, le père des bébés congelés sort un livre et répond à «Libération».
Jean-Louis Courjault, à la fin du procès contre son épouse Véronique, le 18 juin 2009. (Stephane Mahe / Reuters)
publié le 28 septembre 2010 à 0h00

Il est le père des bébés congelés de Séoul et le mari de la mère infanticide de Tours. C'est lourd à porter. Il a été traité d'«abruti» de service, d'«idiot du village», de «connard» même. Il est passé pour un mauvais baiseur et un pauvre type qui n'a rien vu des grossesses et de la détresse de sa femme. Il est frappé de «cécité psychique», selon des psychiatres. Il a eu le mauvais rôle, Jean-Louis Courjault. Mais il soutient que ce n'est pas pour rehausser son image qu'il a décidé de sortir un livre, Je ne pouvais pas l'abandonner, et de se confier à Libération : «Il fallait que je mette mes idées au clair et que j'explique l'incompréhensible, sans épée de Damoclès au-dessus de ma tête, de celles de ma femme et de mes enfants.»

Jean-Louis Courjault se sent autorisé à raconter de l'intérieur cette affaire au retentissement international, maintenant que son épouse, Véronique, a été libérée, en conditionnelle, le 14 mai. Elle a été condamnée à huit ans de réclusion criminelle pour les meurtres de trois de ses nouveau-nés et n'a pas le droit de s'exprimer en public jusqu'à la fin de sa peine, en octobre 2013. Il ne peut donc pas nous inviter chez eux à Souvigny-de-Touraine (Indre-et-Loire). Véronique travaille comme «secrétaire dans une entreprise industrielle», pointe au service pénitentiaire d'insertion et de probation, continue ses soins thérapeutiques. Aux yeux de son mari, elle est redevenue la «mèr