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Libération

Une femme intégralement voilée exclue d'une salle d'audience

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publié le 8 octobre 2010 à 14h23

Une femme intégralement voilée, assise dans le public d'un procès en correctionnelle à Bobigny, a dû quitter la salle à la demande de la présidente de la Cour ce matin. «Les personnes dont le visage est visible sont autorisées à rester dans la salle en conservant leur foulard. En revanche, pas celle au premier rang dont seuls les yeux sont visibles» s'est justifiée la présidente du tribunal après en avoir délibéré avec ses assesseurs. «Elle est invitée à quitter la salle ou à [quitter] son voile», a-t-elle ajouté.

La femme, qui a obtempéré, déclare ne pas être «étonnée» : «Je m'y attendais, mais j'ai quand même pris le risque.» Elle a refusé de décliner son identité se limitant à indiquer qu'elle avait 35 ans et venait de la commune proche de Saint-Denis.

La Cour siégeait pour juger deux hommes soupçonnés de s'être introduits en juin au domicile de l'imam de Drancy, Hassan Chalghoumi, qui se veut la figure d'un islam modéré et respectueux des valeurs de la République. Il a pris position pour une loi contre le voile intégral. Dans une 16e chambre comble, de nombreux proches des prévenus avaient pris place, dont plusieurs femmes voilées, mais dont le visage restait visible.

Le Conseil constitutionnel a validé hier la loi interdisant le port du voile intégral (burqa, niqab) dans l'espace public. Le texte doi