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Libération

Le frémissement lycéen inquiète l’Elysée

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Retraites . Un début de mouvement marqué par un accident et des heurts avec la police.
publié le 9 octobre 2010 à 0h00

Pour la seconde journée consécutive, des lycées ont été perturbés vendredi en province et certains bloqués afin de protester contre la réforme des retraites (lire page 14). Le mouvement est encore très minoritaire mais le gouvernement, dont la hantise est de voir les jeunes déferler dans les rues, le suit de près. Pour le décrédibiliser, il pourrait être tenté d’exploiter l’incident sérieux survenu au lycée de Bonneville (Haute-Savoie) où deux jeunes filles ont été brûlées lors d’une tentative de blocage.

Feu. Selon le communiqué du ministère de l'Education, «à la suite de tracts anonymes et de messages sur les réseaux sociaux», une centaine d'élèves du lycée Guillaume-Fichet ont commencé à bloquer leur établissement. Deux d'entre eux ont mis le feu à un «amas de détritus déposé devant l'entrée». Deux élèves de 16 ans ont alors été brûlées au visage, dont l'une grièvement atteinte a dû être transportée au centre des grands brûlés de l'hôpital Saint-Luc de Lyon.

Le ministre Luc Chatel a «dénoncé l'irresponsabilité de tous ceux qui mettent les lycéens en danger en les appelant à participer à des actions qui risquent de dégénérer». Simultanément, la seconde fédération des parents d'élèves, la Peep, proche de la droite, a fustigé «l'instrumentalisation des lycéens par diverses organisations».

La mobilisation a été un peu moindre que la veille, une journée d'action appelée par l'Union nationale lycéenne (UNL). Selon le ministère,