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Libération
REPORTAGE

Au lycée Voltaire à Paris, «on est beaucoup plus nombreux que la dernière fois»

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publié le 12 octobre 2010 à 11h16

Il est 7 heures. Il fait froid et il fait encore nuit devant le lycée Voltaire, dans le 20e arrondissement parisien. Une trentaine de lycéens, levés à l'aube, parcourent les rues aux alentours pour en ramener poubelles et barrières. «On est beaucoup plus nombreux que la dernière fois, se réjouit Clémence, élève en seconde et déléguée UNL, le premier syndicat lycéen. Le 23 septembre, on n'était que dix à cette heure-là».

La veille, réunis en assemblée générale, les lycéens ont voté pour le blocage reconductible de leur établissement, à 90 voix contre 30. «Moi je n'étais pas pour le blocage, mais puisque la majorité l'a voté, je veux faire en sorte que ça se passe bien», affirme George, délégué UNL lui aussi.

300 lycées touchés en France

A 7h30, les provisions sont faites, les lycéens déboulent devant l'entrée principale et amassent leurs munitions devant les hautes portes. «Laissez une entrée pour les collégiens, s'il vous plaît», tente de négocier Annie Toulzat, la proviseure. «Je regrette cette forme d'action, très anti-démocratique et très pénalisante pour nos élèves, qu'on a du mal à récupérer après».

L'établissement, qui compte 1300 élèves dont 900 lycéens, est souvent aux avant-postes parisiens des mobilisations lycéennes. «On est le deuxième lycée bloqueur après Montaigne», dit fièrement Clémence. Dans la capitale, l'UNL recense mardi matin une trentaine de lycées bloqués, sur un total de 102. En France, 300 lycées seraient touchés selon le minist