Une série d'incidents a émaillé les manifestations de lycéens qui ont pris de l'ampleur hier. Selon l'Union nationale lycéenne (UNL, première organisation), «1 100 lycées étaient mobilisés» en fin de journée, «700 bloqués». Le ministère de l'Education parlait de 340 lycées «perturbés à des degrés divers», soit 7,9% des 4 302 établissements français.
«Balayer». D'après les différents témoignages, le scénario a souvent été le même : quelques centaines de lycéens, au milieu desquels se glissaient parfois quelques dizaines de «casseurs», des jets de projectiles et la charge de la police. A Montreuil (Seine-Saint-Denis), selon la préfecture, un jeune de 16 ans a été «légèrement blessé au visage par un tir de flash-ball intervenu suite aux jets de projectiles contre les forces de l'ordre». Mais Dominique Voynet, sénatrice et maire (Verts) de Montreuil, a affirmé, en rapportant des propos de la mère du blessé, que le lycéen «risque de perdre un œil». D'autres incidents ont éclaté près des lycées d'Argenteuil et Sarcelles (Val-d'Oise), au cours desquels deux proviseurs ont été légèrement blessés. Quarante-cinq personnes ont été interpellées, et 30 placées en garde à vue.
L'UNL a dénoncé «des actes de répression policière». Alliance, le syndicat de gardiens de la paix, a fustigé «un déferlement de violences». Hier soir, la préfecture de police de Paris a indiqué que 11 policiers avaient été blessés en Seine-Saint-De