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Libération

Deux militants propalestiniens relaxés

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Justice. Alima Boumediene-Thiery (Verts) et Omar Slaouti (NPA) étaient jugés, hier, après avoir appelé au boycott des produits israéliens.
par Sylvie Thénault, Chargée de recherche au CNRS, affectée au Centre d’histoire sociale du XXe siècle.
publié le 15 octobre 2010 à 0h00

Une manifestation de soutien devant le tribunal, avec une centaine de personnes agitant des drapeaux palestiniens et du NPA, ou arborant des mains jaunes «Touche pas à ma sénatrice» : il y avait foule hier, à Pontoise, pour assister au procès d'Alima Boumediene-Thiery, sénatrice verte, et Omar Slaouti, tête de liste NPA aux dernières élections européennes.

Tous deux comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour «provocation à la discrimination», après avoir mené un happening relayant la campagne Boycott désinvestissement sanction (BDS), qui appelle à des mesures de rétorsions économiques et financières contre Israël. L'enjeu était de savoir si l'appel au boycott est constitutif d'une discrimination au titre de l'appartenance à un Etat. Mais le procès n'a pas eu lieu : Me Antoine Comte, qui défendait les prévenus, a plaidé la nullité des poursuites, pour raisons de procédure. Le tribunal lui a donné raison.

Chariots. Le 9 mai 2009, les prévenus avaient pris la tête de 80 militants qui, à l'hypermarché Carrefour de Montigny (Val-d'Oise), ont entrepris de remplir des chariots de produits importés d'Israël. Alima Boumediene-Thiery expliquait : «Nous demandons à l'Europe et en particulier à la France de boycotter les produits israéliens importés en France.» Omar Slaouti ajoutait : «La situation à Gaza, et de manière générale en Palestine, exige aujourd'hui un boycott à l'égard de l'Etat d'Israel.» Il proposait