Face aux incidents qui se multiplient entre les lycéens et les forces de l'ordre, le préfet de police de l'agglomération parisienne, Michel Gaudin, a donné consigne, vendredi, à ses troupes de faire attention au maniement du flash-ball. Mais sans aller jusqu'à l'interdire. Brice Hortefeux a demandé à la police de «limiter l'usage de la force au strict nécessaire».
Un adolescent âgé de 16 ans a pourtant été gravement atteint au visage, jeudi, par un tir de flash-ball lors d'affrontements devant le lycée Jean-Jaurès à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Le blessé, qui souffre d'un décollement de la rétine et de multiples fractures à la pommette, risque de perdre un œil selon la maire verte de Montreuil, Dominique Voynet. Pour la représentante de la fédération de parents d'élèves FCPE Catherine Reby, «manifestement, il y a eu un dérapage policier, les élèves étaient très choqués».
Parcimonie. Une enquête a été déclenchée par l'Inspection générale des services (IGS, la police des polices) sur le policier tireur. Cette arme de quatrième catégorie (comme le pistolet à impulsions électriques Taser), dotée de balles de caoutchouc non perforantes, s'avère redoutable dans les opérations de maintien de l'ordre contre des lycéens et a déjà éborgné plusieurs jeunes : à Nantes en 2007, à Toulouse et en Ile-de-France en 2009. La maire de Montreuil va porter plainte et saisir la Commission nationale de déontologie de la sécurité : «Quand c'est apparu, on disa