Après les multiples incidents de la veille, une certaine tension a persisté, vendredi, avec des incidents à Lyon ou à Bordeaux, où une proviseur adjointe a été légèrement blessée dans un lycée par des élèves extérieurs à l'établissement. Une policière a été blessée à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Des incidents plus sérieux se sont déroulés en banlieue parisienne. Selon le ministère de l'Intérieur, 264 «casseurs» ont été interpellés à la mi-journée, «mêlés aux différents groupes» de lycéens. La mairie de Saint-Denis a dénoncé «des dégradations et des violences inacceptables commises par quelques individus ne représentant en rien le mouvement étudiant et lycéen».
Flop à Matignon
Manque d'organisation ? Essoufflement ? L'appel lancé - tard - jeudi soir par la Fidl (deuxième organisation lycéenne) à manifester à Paris devant Matignon n'a réuni qu'une grosse centaine de lycéens vendredi matin. Venus essentiellement des établissements Louis-Armand de Nogent-sur-Marne et Gutenberg de Créteil, dans le Val-de-Marne, ils ont fait face pendant moins d'une heure à une quinzaine de CRS bloquant l'entrée de la rue de Varenne. Tout s'est déroulé dans une ambiance apaisée, les organisateurs étant très soucieux de l'encadrement des élèves. A deux pas, deux jeunes hésitaient à demander aux CRS s'ils pouvaient se diriger vers Matignon. Un autre élève remarquait que «depuis 1968 les pavés avaient été enlevés». Devant la banderole de tête («Ni bambins ni pantins»)