Rond-Point du Cheval-Noir à Pantin, près de Paris. Il est 9 heures ce mardi matin. Une centaine de personnes — cheminots CGT et FO, agents d'entretien, enseignants,... — bloquent le quartier à proximité de la station de métro Bobigny-Pantin-Raymond Queneau. «On a commencé au technicentre Est européen de Ourcq à 4h, et là on va occuper le rond point jusque 9h30», explique un cheminot cégétiste.
La circulation est dense, et le trafic fluide. Trop fluide. «Allez les gars on bloque! Et il faut tenir!» lancent les responsables syndicaux. En quelques minutes, la rue de Paris est occupée. «On a affaire à un gouvernement d'autistes. Mais aujourd'hui, il va devoir ouvrir les yeux», assurent les manifestants.
En face, la police dévie le trafic vers d'autres rues. Les cheminots ripostent en bloquant une autre avenue.
«On ralentit les voitures, on donne un tract et on laisse repartir».
Les consignes sont claires. Certains automobilistes approuvent la démarche et
«regrettent»
même de ne pas pouvoir se joindre au mouvement. D'autres dénoncent une action de
«fainéants»
et s'empressent de s'éloigner.
«Nous venons d'arriver ici mais on est actifs depuis 7h. Après ce blocage, on a tous rendez-vous à Paris pour manifester ensemble», se réjouissent Anna et Marie. «Si cette journée ne suffit pas, on continuera. On ne va rien lâcher.» Du côté des forces de l'ordre, on a des exigences. «Distribution de tracts, oui. Barrage filtrant