La justice est décidée à aller au bout des solutions offertes par la science pour élucider l’assassinat de Grégory Villemin. Vingt-six ans après la mort de l’enfant, jeté pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges), la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a ordonné hier de nouvelles expertises techniques prolongeant les investigations engagées depuis la réouverture du dossier, en décembre 2008. Elle a ainsi fait droit aux demandes formulées par les parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin avec l’appui du procureur général Jean-Marie Beney.
Voix.«Très satisfait» de cette décision, Me Thierry Moser, l'un des avocats des Villemin, se dit « confiant malgré la difficulté des mesures expertales». Celles-ci, précise-t-il dans un communiqué, porteront sur «la recherche de foulage (relief d'écriture) sur la lettre de revendication du 16 octobre 1984» et sur «les enregistrements des voix du[des] corbeau[x]», qui seront comparés aux documents sonores recueillis par les médias à l'époque. Parmi les mesures ordonnées hier, figure aussi une analyse complémentaire des cordelettes, qui entravaient les membres de l'enfant de 4 ans. Les premières recherches d'ADN y avaient mis en évidence des « mélanges » insuffisants pour établir un « profil » génétique complet.
Cette fois, l'analyse portera spécifiquement sur l'intérieur des nœuds de ces cordelettes. Si de l'ADN était retro