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Libération
Reportage

Lyon en quarantaine après sa violente poussée de fièvre

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Le centre-ville, hypersurveillé hier, a connu de nouveaux heurts en marge de la venue de Brice Hortefeux.
publié le 21 octobre 2010 à 0h00

Lyon s'est réveillé hier matin avec une curieuse gueule de bois. La forte fièvre qui avait embrasé la veille le centre-ville n'était pas totalement retombée. Appuyés par le GIPN, 750 policiers et gendarmes ont été répartis avant l'aube sur l'ensemble du centre pour faire face à ce que le directeur de la sécurité publique départementale a qualifié de «guérilla urbaine». A la demande du préfet, la presqu'île, centre névralgique de Lyon, n'était plus desservie par les transports en commun. Les services du Grand Lyon avaient enlevé toutes les poubelles, tous les containers et protégé les chantiers contenant des pierres et des outils susceptibles de faire office de projectiles.

Hélicoptère. Sur certaines artères, des cordons de CRS procédaient par intermittence à des barrages filtrants, ne laissant passer aucun jeune pour éviter les rassemblements trop importants, notamment en direction de la place Bellecour, théâtre du plus gros des affrontements la veille. L'hélicoptère de la gendarmerie survolait toujours à basse altitude le centre-ville afin de repérer les mouvements de groupes. Au PC sécurité de la police, les agents surveillaient en temps réel les images retransmises par les caméras de la ville, envoyant des unités mobiles à chaque mouvement suspect.

Cela n'a pas empêché les incidents, même s'ils ont été sans comparaison avec la flambée de la veille. Mardi, alors que plusieurs dizaines de milliers de manifestants défilaient contre la réforme des retr