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Affaire Bettencourt: «Il faut dépayser toute l'affaire ou ne rien dépayser»

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L'affaire Bettencourtdossier
Le procureur général de Versailles va demander le dépaysement. Le premier syndicat de magistrat dénonce une «énorme opération de manipulation pour éviter qu'Isabelle Prévost-Desprez n'aille au bout du dossier».
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publié le 23 octobre 2010 à 8h57
(mis à jour le 23 octobre 2010 à 19h04)

Le procureur général de Versailles estime que «l'image et la sérénité de la justice ne sont plus lisibles au tribunal de Nanterre» où sont rassemblés les dossiers Bettencourt et il souhaite «que tous ces dossiers quittent Nanterre», dans un entretien au Journal du dimanche.

Dans l'édition du JDD paraissant samedi, Philippe Ingall-Montagnier va au-delà du dépaysement demandé vendredi du seul dossier pour «abus de faiblesse» sur Liliane Bettencourt confié à la juge de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez. Cette magistrate est en conflit ouvert avec le procureur de Nanterre Philippe Courroye, qui mène par ailleurs plusieurs enquêtes préliminaires, notamment sur un éventuel financement politique illégal.

«Je souhaite que tous ces dossiers quittent Nanterre où il n'y a plus la sérénité indispensable au fonctionnement de la justice», explique le procureur général, supérieur hiérarchique du procureur de Nanterre.

«Je vais tirer les conséquences de cette situation» et «je vais donc saisir la chambre criminelle de la Cour de cassation pour lui demander de se prononcer sur un éventuel dépaysement de tous ces dossiers Bettencourt», ajoute Philippe Ingall-Montagnier.

Semblant renvoyer dos à dos le procureur Courroye et la juge Prévost-Desprez, le procureur général inclut dans son propos les enquêtes pré