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Analyse

Affaire Bettencourt : Prévost-Desprez, une juge à dessaisir

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Le procureur général de Versailles va saisir la Cour de cassation pour dépayser le procès Banier. Cette procédure fait suite à l’enquête du procureur Courroye sur des fuites attribuées à la magistrate de Nanterre.
publié le 25 octobre 2010 à 0h00

Dans l'affaire Bettencourt, il ne manquait plus que ça : une belle «manip». Réalisée avec empressement et dans l'illégalité. Philippe Ingall-Montagnier, le procureur général de la cour d'appel de Versailles, a annoncé vendredi qu'il allait saisir la Cour de cassation d'une demande de dépaysement de l'affaire Banier-Bettencourt. Autrement dit, d'un dessaisissement de la présidente de la 15e chambre correctionnelle de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, chargée d'un supplément d'information sur les «abus de faiblesse» reprochés au photographe François-Marie Banier. Simultanément, le procureur général a indiqué avoir saisi le parquet de Versailles de l'ouverture d'une information pour «violation du secret de l'enquête» visant la magistrate. Comme David Sénat, l'ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie, Isabelle Prévost-Desprez serait accusée de «fuites» vers le Monde. Et c'est une enquête diligentée par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui l'établirait.

Perquisition. L'enquête du procureur contre la juge est partie d'un article du Monde annonçant la perquisition du domicile de Liliane Bettencourt, le 1er septembre. MGeorges Kiejman, l'avocat de la milliardaire, ayant déposé plainte, le procureur a confié «des vérifications» à l'Inspection générale des services (IGS). Mais il a surtout requis, illégalement, des relevés téléphoniques, les fadettes, des deux journa