Dix-huit membres dits du «gang des barbares», selon l'expression du «cerveau» Youssouf Fofana, comparaissent devant la cour d'assises des mineurs du Val-de-Marne présidée par Olivier Leurent à partir d'aujourd'hui pour la prise en otage et la détention d'Ilan Halimi, mort après trois semaines de calvaire. Ce jeune juif de 23 ans, alors vendeur dans une boutique de téléphonie à Paris, avait été retrouvé poignardé et brûlé à 60%, le 13 février 2006. Mais ses ravisseurs, ces filles-appâts et ces geôliers enrôlés puis coachés par le «boss» Youssouf Fofana, alias «Oussama» comme Ben Laden, seront rejugés sans lui. Ce qui, aux yeux des avocats de la défense, paraît «aberrant» et «bizarre». Comme le souligne Me Dominique Attias pour la défense de l'aguicheuse ayant entraîné Ilan dans le piège : «Ils sont pourtant tous liés à Fofana.»
Rançon. Leur chef franco-ivoirien a été condamné le 10 juillet 2009 à la réclusion criminelle à perpétuité avec vingt-deux ans de sûreté pour le «meurtre avec préméditation» antisémite d'Ilan Halimi. Une peine maximale qui a satisfait la famille de la victime, les organisations juives et les autorités judiciaires. Mais pas les condamnations des complices jugées «trop indulgentes». Du coup, le procureur général a fait appel - sur ordre de la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie - contre 14 accusés, mais pas contre le principal. De son côté, Youss