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REPORTAGE

«Le gouvernement communique sur la démobilisation, c'est faux»

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Ils étaient tout juste un millier ce mardi devant le Sénat, où était adopté au même moment le projet de loi sur la réforme des retraites. Mot d'ordre: «Tenir jusqu'au retrait.»
(C.B.)
par C.B.
publié le 26 octobre 2010 à 17h34

A l'heure dite, ils n'étaient que deux ou trois petites centaines. Cernés d'un côté par les caméras, de l'autre par les CRS. Un peu court pour démontrer que, vote au Parlement ou pas, les jeunes maintiennent la mobilisation.

L'Unef, le syndicat étudiant, avait appelé au rassemblement ce mardi, histoire de prendre le relais des lycéens en vacances et de maintenir la pression avant la journée de mobilisation nationale prévue ce jeudi. Le rendez-vous avait été donné devant le Sénat à 14h30, au moment même où, à quelques mètres de là, les sénateurs s'apprêtaient à voter la version définitive du texte sur la réforme des retraites.

Ce vote, les manifestants le voient comme un «passage en force», un «déni de démocratie». Mot d'ordre: tenir jusqu'au retrait. Le précédent du CPE revient dans tous les discours. «On ne va pas arrêter de manifester alors qu'il y a un tel mépris à  notre encontre, qu'aucun geste n'est fait», s'élèvent ainsi Tanguy et Joanna, 19 ans, en socio à Evry. «Le gouvernement communique sur la démobilisation, mais c'est faux. Il y a plein d'actions un peu partout aujourd'hui.»

Pierre, de l'Unef, étudiant à Paris-I, lui fait écho: «On n'est pas résignés. C'est une mobilisation qui s'inscrit dans la durée, la bataille continuera même si la réforme est votée. Il n'y a pas d'essoufflement, au contraire».

Côté lycéen, il n'y a pas foule. Mais en période de vacances, «ça n'est pas très étonnant», plaide Karim, en termina