L'affaire Bettencourt pourrait donc quitter le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine). Les divergences de vue n'ont pas cessé entre le procureur Philippe Courroye, qui détenait depuis quatre mois l'affaire Woerth sous son contrôle, et la juge Isabelle Prévost-Desprez, chargée par le tribunal d'un supplément d'information sur les «abus de faiblesse» dont aurait été victime Liliane Bettencourt. Ayant classé la plainte pour l'abus de faiblesse, le parquet a fait obstacle autant qu'il pouvait au supplément d'information, mais aussi à la transmission de pièces en sa possession. L'idée qu'un «dépaysement» mette fin au «conflit» résulte uniquement du dernier épisode : l'enquête du procureur visant la magistrate. Analyse des conséquences procédurales.
Qui va récupérer les enquêtes du procureur Philippe Courroye ?
Après l’annonce par Courroye de l’ouverture d’une information judiciaire contre X, le président du tribunal, Jean-Michel Hayat, a désigné vendredi trois juges d’instruction : Sabine Kheris, Nathalie Turquey et Anne Vincent. Les juges de Nanterre sont saisis de la totalité des enquêtes qui sont entre les mains du parquet. Leur désignation risque d’être transitoire. En cas de dépaysement, l’affaire pourrait migrer vers Paris.
Dans tous les cas de figure, Eric Woerth, le ministre du Travail, sera donc réentendu par des juges - comme témoin, témoin assisté ou mis en examen. «On aurait pu ne pas inclure dans ce projet les dossiers périphérique