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Libération
Récit

Espionnage de journalistes : Squarcini dément, le doute subsiste

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Le «Canard enchaîné» accuse Sarkozy de superviser la surveillance de certains médias. Le patron du renseignement s’en défend auprès de «Libé». Pourtant, les affaires s’accumulent.
publié le 4 novembre 2010 à 0h00

Colmatage de «fuites» dans la presse sur des affaires sensibles, enquêtes à des fins privées pour le chef de l’Etat, surveillances de téléphones de journalistes et de sources :les soupçons de détournement des services de renseignement par l’Elysée s’accumulent.

Hier, dans un article titré «Sarko supervise l'espionnage des journalistes», le Canard Enchaîné accusait le président de «demander personnellement à Bernard Squarcini», patron de la DCRI, «de surveiller tel ou tel membre de la presse» dès qu'un «journaliste se livre à une enquête gênante pour lui ou pour les siens».

Selon l'hebdomadaire, «ce rôle ne plaît guère à Squarcini» qui a mieux à faire avec le terrorisme, mais qui «se doit d'obéir et de passer à l'acte». Il aurait donc confié le «cas du journaliste concerné» à un «groupe monté à cet effet au sein de la DCRI» et composé d'anciens policiers des Renseignements généraux (RG).

L'Elysée a aussitôt traité ces révélations «d'allégations totalement farfelues». Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, parle de «grand n'importe quoi». A gauche, Aurélie Filippetti (PS) demande au chef de l'Etat de «s'en expliquer d'urgence» et de «tourner le dos à ces pratiques honteuses». Cécile Duflot (Verts) réclame une enquête d'une «commission indépendante» sur «ces informations, ainsi que sur les cambriolages commis» dans des journaux.

Besognes.